Les frappes des Dog Tags US

Une PAIRE DE plaqueS,

différentes frappes

On nous demande souvent comment les dog tags étaient frappées à l’époque, alors petit turtoriel sur les différentes frappes existantes dans le temps sur le plaque M1940. Attention, un soldat peut se faire refrapper ses propres plaques durant sa guerre donc le modèle de frappe ne correspond en aucun cas à la date d’engagement. Pour faire frapper vos propres Dog tags :

https://boutique.lapetitemusette.com/fr/accueil/16-dog-tag-personnalise.html

Decembre 1940 – Novembere 1941

1ere ligne : Prénom, première lettre du 2nd prénom, nom

2ème ligne : Matricule, groupe sanguin

3ème ligne : Prénom et nom de la personne à contacter

4ème ligne : Adresse de la personne à contacter

5ème ligne : Ville et état de la personne à contacter

DOG TAGS

Novembre 1941 – Juillet 1943

(ajout du tétanos et de la religion)

1ere ligne : Prénom, première lettre du 2nd prénom, nom

2ème ligne : Matricule, vaccination tétanos, rappel tétanos, groupe sanguin

3ème ligne : Prénom et nom de la personne à contacter

4ème ligne : Adresse de la personne à contacter

5ème ligne : Ville et état de la personne à contacter, religion

DOG TAGS

Juillet 1943 – Mars 1944

(retrait de la personne à contacter par peur de représailles)

1ere ligne : Prénom, première lettre du 2nd prénom, nom

2ème ligne : Matricule, vaccination tétanos, rappel tétanos, groupe sanguin

3ème ligne :

4ème ligne :

5ème ligne : Religion

DOG TAGS

Mars 1944 – Avril 1946

(Inversion prénom et nom)

1ere ligne  : Nom, prénom

2ème ligne : Matricule, vaccination tétanos, rappel tétanos, groupe sanguin

3ème ligne :

4ème ligne :

5ème ligne : Religion

DOG TAGS

Pourquoi « Dog Tags »?

Les Origines

Washington

Pour comprendre ce vulgaire terme qui pourrait être traduit littéralement par « Étiquettes pour chien », il faut remonter au 18ème siècle. Les Etats-Unis d’Amérique font face à un véritable problème de chiens errants dans les villes et les campagnes, causant de nombreux dégâts mais également de nombreuses attaques auprès de la population. Ainsi, George Washington décide de lancer une vaste opération de nettoyage canin sur le territoire et proclame une loi obligeant à tout propriétaire canin de faire porter à son animal un collier avec le nom et les coordonnées de son propriétaire.

Guerre de Sécession

Durant toute l’Histoire des Etats-Unis, des soldats d’armées plus ou moins importantes et plus ou moins officielles meurent et sont enterrés sur les champs de bataille. Avant d’être soldats, ces personnages sont des hommes, des pères de famille, des maris, des frères. Cependant, une fois le drame survenu lors d’une attaque, rien ne permet de les identifier, et tous ces soldats sont enterrés dans des fosses communes, anonymement, au beau milieu d’un champ ou d’un bois à des centaines de kilomètres de chez eux. Lors de la Guerre de Sécession (1861-1865), les hommes ne veulent rester que des anonymes et improvisent différents systèmes pour faire reconnaître leur cadavre. Certains s’accrochent une étiquette en papier avec leur nom sur le sac ou Guerre de Sécession

sur la veste à l’aide d’une épingle ; tandis que d’autres frappent leurs initiales sur une pièce de monnaie qu’ils viennent porter en pendentif. Certains commerçants en arrière des lignes trouvent déjà à cette époque le filon pour confectionner des pendentifs personnalisés plus ou moins luxueux à destination des soldats partant en guerre. On assiste d’ailleurs à d’incroyables initiatives. Pour exemple, le Général George Meade qui, juste avant la bataille de Mine Run en Virginie du Nord (1863), ordonne à tous ses hommes d’écrire leur nom sur une étiquette blanche et de l’épingler sur eux avant de partir au combat.

Naissance de la Dog Tag

Après le carnage que fut cette guerre, les Américains continuent le mouvement contestataire et veulent se recueillir sur la tombe de leurs morts, le Congrès et l’armée sont obligés de chercher une solution. C’est ainsi qu’en 1906, s’inspirant des médaillons commercialisés auparavant, un projet de « plaque d’identité » naît. Celui-ci est sponsorisé par le Chaplain Charles Pierce en charge du Quartermaster Office of Identification. Adopté en 1913 à la veille de la 1ère Guerre mondiale, on impose aux soldats américains de porter autour du coup un petit disque en aluminium sur lequel sont inscrites différentes informations (nom, prénom, unité, USA). Assimilés à des chiens à qui on mettrait un collier, les soldats appellent cette plaque naturellement «Dog Tag». La légende venait de naître.

 

Omaha Beach après la tempête

Un port neuf et déjà détruit.

A compter du 19 juin 1944 et ce durant plusieurs jours, la plage d’Omaha investie par les Alliés quelques jours plus tôt seulement sera balayée par une épaisse tempête mêlée à de forts coefficients de marées. Le bilan est lourd: le port artificiel « Mulberry A » est désormais hors d’usage tandis que la progression du front continue. Il faut alors décharger puis faire échouer les navires endommagés sur la plage afin de libérer à nouveau l’accès aux prochains débarquements d’hommes, de matériels et de véhicules. 

L’importance des autres ports.

Bien que troupes et matériels seront tout de même amenés sur Omaha par petites quantités, ce sont les ports artificiels installés sur les autres plages du Débarquement allié qui engouffreront cette profusion de ravitaillement. Ainsi, des ports Mullberry comme celui de Gold-Arromanches ou Gooseberry de Utah-Sainte Marie du Mont, joueront un rôle clé dans l’approvisionnement du front et l’avancée de ce dernier.  Pour l’exemple d’Utah, ce ne sont pas moins de 836 000 hommes qui fouleront le sable de cette petite plage durant l’année 1944 car bien que le port de Cherbourg soit libéré à la fin du mois de juin, celui-ci est inutilisable.

 

(Crédits photo : NARA)

Nouveau Mémorial à Périers (50)

Un monument pour Benjamin F. Kitchens et Bert Espy Jr

Le 24 juin dernier, suite à l’invitation de notre ami Christian Levaufre, nous nous sommes réunis pour inaugurer le monument en mémoire des deux aviateurs américains Benjamin F. Kitchens et Bert Espy Jr à Périers (50). Il y a jour pour jour 73 ans, alors que les deux pilotes rejoignent leur formation après avoir mitraillé des véhicules allemands, l’hélice du P-47 de Espy va découper l’arrière de l’appareil de Kitchens. Cet effroyable accident se conclu par le crash des Thunderbolt et la mort des deux officiers de l’USAAF. Après un long travail de recherches menées sur des décennies par la famille Levaufre et l’association Normandy 44, l’avion d’Espy est retrouvé (celui de Kitchens a été feraillé) et son moteur nettoyé. Il est ainsi apposé au sommet de ce mémorial dévoilé ce 24 juin 2017 en présence des autorités franco-américaines mais également de la nièce du pilote. Un bel hommage, la boucle est bouclée, parce qu’entretenir la flamme de la mémoire, c’est 365 jours par an.

 

Tous sont mort pour notre Liberté

« Tous ne sont pas morts en Héros, mais tous sont mort pour notre Liberté », telle est la phrase citée sur le panneau expliquant la mésaventure de ces deux appareils. Il est bon de rappeler qu’aucune guerre n’est propre, et qu’aucune guerre n’est menée sans erreur. Parmi les millions de morts que la Seconde Guerre mondiale emporta avec elle, beaucoup d’entre eux furent victimes de tirs fratricides suite à des problèmes de repérage et de localisation, d’accidents en mer, dans les airs et sur terre. Ainsi, bien que tous ces jeunes hommes aient su sacrifier leur vie pour la libération de notre continent, bon nombre d’entre eux auraient surement pu retourner chez eux si ces erreurs n’étaient survenues. Nous ne les oublions pas non plus.

Les Clips de fusil M1 Garand

Le M1 Garand : Un fusil qui entre dans la Légende

Le clip de 8 cartouches Cal.30 vient approvisionner le premier fusil semi-automatique en dotation dans l’armée américaine : le M1 Garand. La production de ces clips fut telle que la plupart de ceux fabriqués lors de la Seconde Guerre mondiale ont en réalité été utilisés par reconditionnement avec des munitions de production d’après guerre au sein des différentes forces armées américaines et autres. Cependant, fiable et robuste, le M1 Garand sera utilisé à travers le monde par la suite, et durant des décennies. Ainsi, de nombreux clips seront alors refabriqués. Cette liste alphabétique vous permettra de ne plus vous faire avoir. En Gras, vous retrouverez le marquage apparent sur le clip, suivi de son origine. La mention « WWII » sera inscrite si les clips sont bien produits durant cette période, sinon « Post WWII ». L’absence de cette mention permettra de maintenir le doute et la liste pourra être amenée à évoluer. La mention « commerce» indique un contrat commercial pour distribution autre que dans l’armée.

Liste des Fabrications de clips pour M1 GARAND

M1 GARAND

1 – Springfield Armory  – Springfield, MA, USA (Avant WWII et WWII)
58 et 59 – Chine Nationaliste (POST WWII)

ACE 2 – Aggressive Engineering Corp – Anaheim, CA, USA (Contrat militaire)
AEC 2 – Aggressive Engineering Corp – Anaheim, CA, USA (Commerce)
AEC 3 – Aggressive Engineering Corp – Anaheim, CA, USA (Commerce)
AGE 1 – Aggressive Engineering Corp – Anaheim, CA, USA (Contrat militaire POST WWII)
AGE 2 – Aggressive Engineering Corp – Anaheim, CA, USA (Contrat militaire POST WWII)
AMP – All Metal Products – Wyandotte, MI,USA (WWII)
AMP 1 – All Metal Products – Wyandotte, MI,USA (WWII)
BLM – Barry L Miller Eng Inc. – Irvine, CA, USA (WWII)
BW – Borg Warner – Spring Division,Bellwood, IL, USA (WWII)
B-W 1 à B-W 10 – Borg Warner – Spring Division,Bellwood, IL, USA (WWII)
BR-W 1 à BR-W 8 – Borg Warner – Spring Division,Bellwood, IL, USA (POST WWII)
C – Springfield Armory  – Springfield, MA, USA (Avant WWII et WWII)
C – Lerio Patent Cup Co. – Mobile, AL, USA (WWII)
C* – Lerio Patent Cup Co. – Mobile, AL, USA (WWII)
CMP 3 –  Aggressive Engineering Corp – Anaheim, CA, USA (Commerce POST WWII)
Danly – Danly Machine Co – Chicago, Il, USA
DAQ – Dominion Arsenal Quebec – Quebec (POST WWII)
f – Fedder’s Manufacturing Co.- Buffalo, NY, USA (WWII)

fB – Fedder’s Manufacturing Co.- Buffalo, NY, USA (WWII)
fC – Fedder’s Manufacturing Co.- Buffalo, NY, USA (WWII)
fD – Fedder’s Manufacturing Co.- Buffalo, NY, USA (WWII)
fE – Fedder’s Manufacturing Co.- Buffalo, NY, USA (WWII)
fF – Fedder’s Manufacturing Co.- Buffalo, NY, USA (WWII)
HA – Haerens Ammunitions Arsenal – Copenhague, Danemark (POST WWII)
IS – International Silver – Meriden, CT, USA (WWII)
IS1 à IS5 – International Silver – Meriden, CT, USA (POST WWII)
IMI – Israel Military Industries – Ramat Hasharon, Israël
JMO 68 – Julius Maurer – Oberstein, Allemagne (POST WWII)
JMO 69 – Julius Maurer – Oberstein, Allemagne (POST WWII)
JMO 70 – Julius Maurer – Oberstein, Allemagne (POST WWII)
JMO 71 – Julius Maurer – Oberstein, Allemagne (POST WWII)
JMO 72 – Julius Maurer – Oberstein, Allemagne (POST WWII) 

JMO 74 – Julius Maurer – Oberstein, Allemagne (POST WWII) M1 GARAND
L&H 81 – Italie ou Danemark (POST WWII)
LP 1955 – Italie (POST WWII)
LP 1956 – Italie (POST WWII)
LP 1961 – Italie (POST WWII)

MAS – Manufacture D’Armes de St Etienne – Saint Etienne, France (POST WWII)

MBZ – Murik & Ball Zeist – Pays-Bas (POST WWII)
MFT – Metaalwaren Fabrik Tiburg – Pays-Bas (POST WWII)
NW – Northwest Metal – Seattle, WA, USA (WWII)
O – Springfield Armory  – Springfield, MA, USA (Avant WWII et WWII)
RW – R Wallace & Sons – Wallingford, CT, USA (WWII)
S – Stanley Works – New Britain, CT, USA (WWII)
S (entouré d’un cercle) – ?
SA (grand) – Springfield Armory  – Springfield, MA, USA (WWII)
SA (petit) – Springfield Armory  – Springfield, MA, USA (POST WWII)
SA (tiret) – Springfield Armory  – Springfield, MA, USA (POST WWII)
SA (tiret en dessous) – Springfield Armory  – Springfield, MA, USA (POST WWII)
S.F. – Serini France (POST WWII)
SW – Stanley Works – New Britain, CT, USA
TF&S – Thomas French & Co – Manchester, Grande Bretagne
Trou de 5mm – Autriche (POST WWII)
W1 à W6 – R Wallace & Sons – Wallingford, CT, USA (WWII)
WEP – Wade Electric Products – Sturgis, MI , USA
WEP1 à WEP5 – Wade Electric Products – Sturgis, MI , USA (WWII)
WRA – Winchester Repeating Arms – New Haven, CT, USA (WWII)
WRA Educational – Winchester Repeating Arms – New Haven, CT, USA (WWII)

Albert J. Ricciuti : Une guerre, un amour, un héritage.

Une famille cosmopolite et multiculturelle

 

Albert JustAlbert J Ricciutiin Ricciuti est né en 1923 sur Lakewood Avenue à l’est de Baltimore dans le Maryland. Son père Raffaele, immigré italien arrivé préalablement aux États-Unis au début du 20ème siècle, avais mis de longues années avant de comprendre l’anglais. Ce dernier avait ensuite rejoint le corps expéditionnaire et était retourné en Europe en 1917 pour combatte l’Empire Allemand. Il y avait d’ailleurs rencontré Louise Pillier, jeune française, qui devint sa femme et qui le rejoignit dans son pays d’adoption après guerre. Suite à cette union internationale, leur fils Albert grandira à Baltimore pendant des années puis deviendra diplômé du lycée Mont St. Joseph à Irvington en 1941. Grâce aux origines de ses parents, le jeune homme parle plusieurs langues et c’est son niveau de Français qui intéressera l’armée lors de la Seconde Guerre mondiale.

 

Albert J Ricciuti          Albert s’engage d’ailleurs le 22 janvier 1943 et obtient le matricule 33552009. Il intègre alors le 20th Corps de la 3ème armée du Général Patton. Transféré rapidement en Grande-Bretagne, il débarque à Utah Beach le 10 juin 1944, soit 4 jours après le début des opérations en Normandie. Puis son unité fait mouvement selon l’avancée des opérations, traversant les régions libérées de France les unes après les autres, dont la Champagne. C’est là, en Champagne, que le jeune soldat alors âgé d’une vingtaine d’années, rencontre Paulette Révolte et ses deux sœurs, à Avenay-Val-d’Or . Grâce à la pratique du français, Albert et ses camarades militaires ont plus de facilité à communiquer avec les jeunes françaises. Amateur de bières, il découvre durant son séjour une nouvelle boisson : le Champagne, à travers de bons moments passés avec Paulette, qui a grandi dans les vignes. Puis le front progressa et Albert finit la guerre et rentra au pays tandis que d’autres n’ont eu pas cette chance. Il occupera alors un petit boulot de barman au Chiapparelli’s dans Little Italy . Cependant une fois de retour, il n’a pas oublié la belle Paulette à qui il écrit une carte de vœux tous les ans, durant la période de Noël.

Des tranchées aux vignes

Paulette Révolte         En 1962, Albert Ricciuti décide de retourner en Europe, 18 ans après la fin du conflit pour retracer son parcours dans la bataille. C’est ainsi l’occasion de rendre visite à sa vieille amie Paulette et l’avertir qu’il sera de passage en France et qu’il aimerait la revoir. La réponse ne se fera pas attendre, cette dernière s’exclamera :

« J’ai tellement de nouvelles bouteilles de Champagne à te faire goûter ».

Les amants se marieront un an après, désireux de rattraper toutes ces années passées loin l’un de l’autre. Quelques formalités aux USA seront réglées et Albert emménagera en France, dans le village de Paulette. Il se formera aux métiers du vin et de la culture du raisin au sein de l’entreprise de la famille de Paulette. Malgré lui, Albert Justin Ricciuti de Baltimore venait de devenir le premier Américain à produire du Champagne. Voulant constamment apprendre, Albert est devenu un pilier du milieu et le Champagne Ricciuti-Révolte fut produit à non moins de 50 000 bouteilles par an.

Une production multi-générationnelle

Ricciuti-RévolteAlbert Ricciuti, héros libérateur de notre pays, est décédé le 17 juin 2002 et Paulette est malheureusement partie le rejoindre le 12 Décembre 2016 dernier. Cependant, John Charles est né de cet amour en 1963, d’un père américain et d’une mère française. Ce fils porte d’ailleurs les prénoms de deux symboles franco-américains ; John F. Kennedy, président à la destine tragique, et Charles de Gaulle, leader de la France Libre durant la guerre puis président de la France ; et c’est désormais à travers son travail que subsiste l’entreprise familiale, héritage à la fois d’une rencontre mais également d’un savoir faire unique. Il est aujourd’hui fier de transmettre son Histoire et celle de son nom. Il paraîtrait même que son fils Ugo, venant d’achever un BTS viti-vinicole soit déjà prêt à prendre la relève et continuer la tradition !