Un port neuf et déjà détruit.
A compter du 19 juin 1944 et ce durant plusieurs jours, la plage d’Omaha investie par les Alliés quelques jours plus tôt seulement sera balayée par une épaisse tempête mêlée à de forts coefficients de marées. Le bilan est lourd: le port artificiel « Mulberry A » est désormais hors d’usage tandis que la progression du front continue. Il faut alors décharger puis faire échouer les navires endommagés sur la plage afin de libérer à nouveau l’accès aux prochains débarquements d’hommes, de matériels et de véhicules.
L’importance des autres ports.
Bien que troupes et matériels seront tout de même amenés sur Omaha par petites quantités, ce sont les ports artificiels installés sur les autres plages du Débarquement allié qui engouffreront cette profusion de ravitaillement. Ainsi, des ports Mullberry comme celui de Gold-Arromanches ou Gooseberry de Utah-Sainte Marie du Mont, joueront un rôle clé dans l’approvisionnement du front et l’avancée de ce dernier. Pour l’exemple d’Utah, ce ne sont pas moins de 836 000 hommes qui fouleront le sable de cette petite plage durant l’année 1944 car bien que le port de Cherbourg soit libéré à la fin du mois de juin, celui-ci est inutilisable.
(Crédits photo : NARA)
Nous ne devons pas oublier que les ports de Saint Vaast, Barfleur, Cherbourg, Granville, Carentan, Port-en-Bessin, Courseulles vont jouer un grand rôle dans le ravitaillement. Les Américains arriveront à décharger plus d’hommes, de véhicules et matériels sur les plages d’Utah et Omaha que les Anglo-Canadiens sur Mulberry B. De plus, Mulberry B a des résultats plutôt décevants comparés aux attentes : en effet près de 60% des déchargements l’ont été par des duwk et rhinoferries et non par les installations du port en elles-mêmes.
Tout à fait Thomas.